article intéressant sur les risques de contamination.

Publié le par ryback

Incertitudes sur les risques de contamination à l'homme

Nicolas Granet
le 23 août 2005,

Les scientifiques sont perplexes quant à l'arrivée du virus de grippe aviaire en France. «On est dans un domaine où les marges d'incertitude sont gigantesques», note Marc Artois, de l'Ecole vétérinaire de Lyon. Quel serait alors le risque de transmission à l'homme ? Pour l'instant le virus de la grippe aviaire n'a fait qu'une cinquantaine de victimes, alors qu'il a décimé des millions de volailles. «Pour qu'il y ait un risque de pandémie humaine, il faut que le virus soit suffisamment adapté à l'homme pour devenir transmissible entre humains», souligne Jeanne Brugère-Picoux, de l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort. Or le virus H5N1, rencontré en Asie et maintenant en Russie, se développe très difficilement sur des cellules de l'appareil respiratoire humain. Le virus n'est pas adapté à une transmission aérogène et la transmission entre volailles se fait surtout par les fèces. Ainsi, un test effectué en Belgique avait montré que les volailles se contaminaient peu par voie respiratoire.


Finalement, le danger pourrait venir d'un autre animal d'élevage : le porc«Les porcs, du fait de leur sensibilité particulière aux virus influenza aviaires et humains, pourraient jouer un rôle intermédiaire en permettant un réassortiment viral», estime Jeanne Brugère-Picoux. En effet, la transmission de virus grippaux «classiques» chez l'homme se fait surtout par voie respiratoire, comme chez le porc. Or, si un porc était à la fois porteur d'un virus grippal humain et du virus H5N1, les deux virus pourraient se recombiner, c'est-à-dire brasser leurs patrimoines génétiques pour donner un nouveau type de virus, aussi pathogène que le virus H5N1 et transmissible par voie respiratoire.


Autre question : les oiseaux migrateurs venus de Russie pourraient-ils contaminer la France ?


Là encore, c'est la grande incertitude. Il est assez difficile d'étudier les espèces migratrices. Leurs routes migratoires ne sont que partiellement connues. On sait qu'une partie des oiseaux venant de Russie passe par la Pologne, l'Allemagne du Nord, puis gagne les Pays-Bas, avant de survoler le territoire français entre octobre et novembre. Si l'épidémie se confirmait, on devrait la constater en Allemagne du Nord puis aux Pays-Bas, avant que les oiseaux n'atteignent la France. Si tant est que cette constatation soit possible.


En effet, le suivi épidémiologique des espèces migratrices est très difficile. Pour déceler le virus, il faut effectuer des prises de sang sur des oiseaux sauvages. La manoeuvre nécessite des moyens humains importants et des autorisations particulières. «La réglementation a tendance à compliquer les choses», note Marc Artois.


Ainsi des dizaines de milliers d'oiseaux migrateurs décèdent chaque année en France, et seulement une centaine sont retrouvés et étudiés. Certaines espèces de canards pourraient même être infectées, mais ne présentent aucun symptôme. Mais là encore rien n'est avéré.
 
"""Note de ryback: Donc ne pas s'alarmer, mais rester vigilant. Nous suivrons l'évolution des cas qui nous sont signalés."""""

 
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P
bravo pour ton site ;<br /> croisons les doigts pour quelle ne passe pas .
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