Projet de recherche "Constanze".

Publié le par ryback

Ce projet de recherche qui devient réalité va permettre d'élaborer des ripostes plus efficaces pour protéger la volaille contre la grippe aviaire.

But du projet:

approfondir les connaissances sur le virus de la grippe aviaire H5N1 et de permettre d’élaborer des bases scientifiques pour protéger plus efficacement et de façon ciblée la volaille domestique contre la grippe aviaire.

Combien de temps dure le projet  ?

Il est prévu sur une période de trois ans autour du lac de Constance qui devient ainsi un des lacs les mieux surveillés d’Europe

Qui participe à ce projet ?

La Suisse, l’Allemagne et l’Autriche ont lancé le projet de recherche « Constanze ».

Il y a aussi les instituts et organismes suivants:

Friedrich-Loeffler-Institut (FLI) Allemagne,  Institut de virologie et d’immunoprophylaxie (IVI) Suisse,  sterreichische Agentur für Gesundheit und Ernährungssicherheit (AGES)  Institut tropical suisse,  Station ornithologique de Radolfzell,  Institut d’ornithologie Max-Planck Allemagne et la Station ornithologique de Sempach Suisse.

L’Office vétérinaire fédéral suisse assure la direction du projet "Constanze" et les autorités des régions riveraines du lac de Constance collaborent activement au projet.

En détail,  qu'est ce qui va se passer ? (phase 1)

Dans ce projet, l’avifaune présente autour du lac de Constance va être étudiée en détails et les scientifiques répondront aux questions suivantes:

Quelles sont les espèces d’oiseaux présentes? Quelle est leur répartition spatiale et temporelle? Quelles sont leurs voies de migration?

L’analyse des données relevées depuis des années à l’occasion du comptage et du baguage des oiseaux d’eau permettra de répondre à ces questions.

De plus, des oiseaux seront munis de petits émetteurs pour pouvoir suivre avec précision leurs déplacements pendant plusieurs semaines. Enfin, les données des programmes de surveillance 2005 / 2006 de l’Allemagne, de l’Autriche et de la Suisse seront mises en valeur.

Résultat recherché: On espère ainsi identifier les espèces susceptibles de jouer un rôle dans la propagation de la grippe aviaire chez les oiseaux sauvages et dans la transmission du virus à la volaille.

Suite aux éléments ci-dessus, on va y ajouter une phase dite de surveillance qui est plus axée sur le prélèvement vétérinaire destiné aux divers tests en virologie. (phase 2)

Des oiseaux d’eau vont être capturés à Radolfzell et à Kreuzlingen à l’aide de nasses pour être échantillonnés puis relâchés.

Les échantillons prélevés seront ensuite testés pour la grippe aviaire. Les chercheurs espèrent ainsi pouvoir déterminer le taux de propagation de la grippe aviaire selon la période de l’année ainsi que les espèces porteuses du virus.

Dix canards colverts aux ailes rognées vont être détenus dans un étang à proximité du lac de Constance à Radolfzell, Romanshorn et Bregenz. Ces oiseaux seront régulièrement examinés à l’égard de la grippe aviaire. (Note ryback: Ce sont des sentinelles comme il en existe en France)


Résultat recherché: Déterminer le taux de propagation de la grippe aviaire selon la période de l’année ainsi que les espèces porteuses du virus puis évaluer le risque de transmission du virus aviaire par les oiseaux sauvages à la volaille domestique.

Des cygnes sont également capturés, échantillonnés et testés quant à la grippe aviaire.

Les résultats de ces analyses doivent permettre de répondre à deux questions:

La grippe aviaire était-elle encore présente sur le lac au cours de l’été 2006? Quel est le rôle des cygnes dans la propagation de la maladie?

Au printemps 2006, les premiers oiseaux malades découverts en Europe occidentale avant que la grippe aviaire ne soit mise en évidence chez d’autres oiseaux d’eau étaient des cygnes.

Note ryback: En effet, ces éléments sont pour moi très intéressant.

Le diagnostic: (phase 3)

A l’heure actuelle, il n’est question que du virus H5N1. Pourtant, il existe beaucoup d’autres types de virus aviaires comme le H7N7 ou le H5N3. L’identification de ces types nécessite différents tests. Les chercheurs veulent développer un test sanguin unique, capable d’identifier tous les types de virus aviaires. Un tel test permettra un diagnostic plus rapide.

Le risque d'infection : (phase 4)

Une attention particulière sera portée sur les porcs et les cygnes.

Comment les animaux contractent-ils la maladie? Les animaux infectés excrètent-ils le virus? Si
oui, pendant combien de temps? Pour ce faire, les chercheurs vont inoculer en laboratoire le virus aviaire à ces animaux. Pourquoi précisément à des cygnes et à des porcs?

Les premiers cas de grippe aviaire en Europe occidentale en février 2006 ont été diagnostiqués sur des cygnes. A ce jour, on n’en connaît toujours pas les raisons exactes.

On sait que les porcs peuvent en principe être infectés par la grippe aviaire.

Toutefois, ce problème semble mineur en ce qui concerne le H5N1: selon les informations actuelles, les porcs ne contribuent pas significativement à la propagation du virus. Les chercheurs espèrent arriver aux mêmes conclusions pour le virus H5N1 identifié autour du lac de Constance.

Note ryback: intéressant car il est vrai que le risque de passage de ce virus par le porc a été et est toujours envisageable mais on ne trouve que peu d'étude sur ce thème, du moins sur le net.... Ce projet va être une source d'information importante.


La modélisation du risque: (phase 5)

Quelle est la répartition géographique de la grippe aviaire pour une région donnée? Quelles sont les mesures de protection les plus efficaces?

Les chercheurs développent à cet effet un modèle de risque qui intégrera les données des élevages de volaille ainsi que les données récoltées au cours des phases 1 à 4 du projet "Constanze".

A l’avenir, les autorités vétérinaires pourront s’appuyer sur ces modèles informatiques pour mettre sur pied les mesures de protection.

Note ryback: C'est un projet très important et honnêtement, c'est dommage que la france ne puisse y être associée. Notre pays est bordée par la mer et nous sommes également sur des voies migratoires.....

Source: ici

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P
pas mal cet article......<br /> Je pense qu'il faut rester zen avec ce virus. De toutes manières, la recherche ne pourra pas fournir un vaccin en temps et en heure...... Donc il faut augmenter ces projet dont le but premier est de comprendre comment le virus se comporte et surtout comment on pourrait diminuer son caractère pathogène. <br />  
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E
Bonne démonstration du projet dans son ensemble. En attente des résultats qui seront aussi très très intéressant......
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R
Vous avez totalement raison:  j'attends avec impatience ces résultats même partiels car j'espère que certaines infos seront communiquées avant le délai de 3 ans..... 
A
merci beaucoup, super info
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C
merci de tes infos sur ce projet.
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