Désaccord scientifique sur le mode de propagation des virus Influenza.

Publié le par ryback

Des virologues, spécialistes des infections et experts en risque au travail du Canada, des États-Unis et de Grande-Bretagne se réunissent cette semaine à Toronto dans l'espoir de commencer à résoudre un différend qui divise la communauté scientifique sur la méthode de propagation de l'influenza.

Comment l'influenza se transmet-elle d'un patient à l'autre dans un hôpital?

La transmission se fait-elle par contact avec un infirmier ou une infirmière?

Ou encore le virus pourrait-il persister longtemps et sur une longue distance en suspension dans l'air pour infecter d'autres personnes?

Le débat est loin d'être académique. La réponse, lorsqu'elle viendra finalement, pourra nous dire combien de travailleurs de la santé pourraient être infectés eux-mêmes par le virus lors d'une pandémie. Par voie de conséquence, elle pourrait nous dire aussi combien de travailleurs de la santé pourront, ou voudront, s'occuper des citoyens lorsqu'ils seront malades pendant la prochaine pandémie.


Plusieurs des participants dans ce débat ont déjà vécu personnellement cette incertitude, et encouru des risques, lors de la crise du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui a sévi dans des hôpitaux de Toronto en 2003.

«Certains participants estiment qu'on fait trop peu de cas de leurs hypothèses», affirme la Dre Allison McGeer, responsable du contrôle des infections au Mount Sinai Hospital de Toronto, elle-même une survivante du SRAS.


La réponse à la question permettra également de formuler des recommandations aux gouvernements sur le nombre de masques chirurgicaux qu'il faudra stocker dans les hôpitaux pour le personnel médical. Si le virus est présent dans l'air ambiant, des masques respiratoires coûteux, appelés N-95, seront nécessaires.

Sinon, des masques chirurgicaux plus simples et beaucoup moins chers pourront être utilisés.

Plusieurs programmes de lutte contre la pandémie, incluant celui du Canada, sont basés sur l'usage de simples masques chirurgicaux.

Toutefois, la semaine dernière, les Centres de contrôles des maladies d'Atlanta ont avisé les hôpitaux américains qu'il serait «prudent» que le personnel médical utilise des masques N-95 lors d'une pandémie.

Sans preuve scientifique solide toutefois, cette recommandation semble vouée à l'oubli. À l'heure actuelle, la capacité globale de fabrication des masques N-95 est limitée et presque toute la production est écoulée pour les besoins quotidiens actuels des hôpitaux.

La rencontre d'experts ne permettra pas de résoudre le débat, estime la Dre Arlene King, directrice de l'Agence de santé publique du Canada. Mais ce sera «le début du voyage» qui permettra de déterminer scientifiquement les véritables risques courus par les travailleurs et travailleuses de la santé.

La rencontre mènera peut-être à des études sérieuses sur la question, espère la Dre Danuta Skowronski, une spécialiste de l'influenza du Centre de contrôle des maladies de Colombie-Britannique, incluant une véritable expertise «attendue depuis longtemps» comparant l'efficacité des masques chirurgicaux ordinaires à celle des masques respiratoires N-95 pour empêcher la propagation de l'influenza.

Elle reconnaît toutefois que de telles études vont coûter des millions de dollars et prendre au moins deux ans avant de fournir des résultats. Les gouvernements auront donc à choisir entre le financement de telles études ou d'autres urgences.

source: forum influenza-h5n1 via cyberpresse

Note ryback: C'est pas vraiment gagné on dirait ..........


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