GRIPPE AVIAIRE: Le virus pandémique toucherait 50 à 60 % de la population mondiale.

Publié le par ryback

Si le virus H5N1 venait à s'adapter à l'homme de telle sorte qu'une contamination interhumaine devienne possible, comment l'épidémie se propagerait-elle ? Aujourd'hui, plusieurs scénarios sont envisagés.

Selon Antoine Flahault de l'Inserm :

« 50 à 60% de la population mondiale sera attaquée par le futur virus de la pandémie et la moitié présentera des symptômes de grippe ». 

Pour évaluer la propagation d'une pandémie, il convient de tenir compte de deux paramètres propres au virus : sa contagiosité, c'est-à-dire la proportion de personnes contaminées, et sa virulence, qui correspond à son taux de létalité, c'est à dire à la proportion de personnes qui en meurent.

Aujourd'hui, la plupart des scientifiques estiment qu'environ 50 à 60% de la population mondiale serait infectée par le virus de la future pandémie. Parmi eux, la moitié pourrait présenter des symptômes de grippe, soit environ 2 milliards d'individus.

En revanche, on ne sait pas quelle sera la virulence de ce virus. Certaines pandémies présentent des virulences de 0,4%. D'autres – notamment la grippe espagnole – tuent jusqu'à 3% des personnes contaminées. Jusqu'à présent, le taux de mortalité des personnes infectées par le virus H5N1 est légèrement supérieur à 50%. Mais les virus perdent beaucoup de leur virulence lors des mutations : il n'est donc pas possible de connaître aujourd'hui la virulence du virus de la future pandémie.

Evolution d'une pandémie de grippe aviaire aux Etats-Unis sans aucune intervention médicale.
VIDEO sur l'évolution du virus aux ETAS UNIS (A VOIR)

L'évolution d'une pandémie dépend également des moyens mis en œuvre pour la combattre. Différentes études ont simulé, grâce à des modèles informatiques, les différentes évolutions possibles d'une pandémie humaine de grippe en fonction des stratégies de défense employées : mise en quarantaine, antiviraux, pré-vaccination…

Même si les résultats diffèrent, les conclusions se rapprochent sur deux points : si rien n'est fait, une infection d'une dizaine de personnes suffirait pour contaminer la moitié de la planète en l'espace d'un an. En revanche, si des mesures de prévention (différentes selon les auteurs) sont mises en place suffisamment tôt, l'épidémie pourrait être limitée à quelques centaines de personnes.

Les modélisations pour la France: Ici pas de vidéo mais un texte qui explique les règles de calculs utilisés pour arriver au résultat final: en l'absence d'intervention sanitaire, le bilan humain pourrait être de 9 à 21 millions de malades et de 91 000 à 212 000 décès en fin de pandémie. De 500 000 à un million de personnes pourraient développer des complications nécessitant leur hospitalisation.

source du document cliquez sur le lien français avec un I dedans.

En revanche, si toutes les mesures de prévention peuvent être mises en place, 57% des cas de contamination et 73% des décès pourraient être évités. Mais il faudrait alors que toute la population française reçoive un vaccin efficace et ce, rapidement après le début de la pandémie. 
 
Outre un impact sanitaire majeur, une pandémie grippale pourrait déstabiliser la vie sociale et économique des pays touchés. En effet, l'absentéisme risque d'être très élevé : entre les personnes malades, celles dont les proches seront malades ou celles qui préfèreront rester cloîtrées chez elles, l'absentéisme pourrait atteindre 50%, selon plusieurs études. Résultat : des services essentiels comme l'énergie, les transports ou les communications seront sérieusement entravés.

Paradoxalement, les mesures recommandées si une pandémie se déclarait (restriction des vols internationaux, des transports nationaux, fermeture des frontières, des lieux publics…) auront pour conséquence de freiner considérablement l'activité des pays. Or, les sociétés modernes sont extrêmement dépendantes les unes des autres et fonctionnent toutes en flux tendu. Selon Claude Gilbert, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des situations de crise, il ne serait pas possible de vivre plusieurs semaines en respectant de telles mesures d'isolement.

D'après les calculs de la Banque mondiale, les coûts macroéconomiques d'une telle pandémie pourraient s'élever à environ 800 milliards de dollars par an (645 milliards d'euros).

SOURCE: CITE SCIENCES

Note ryback: Voici une source très intéressante qui aborde sans crainte les conséquences d'un virus pandémique. merci à Lise Barnéoud  d'avoir rédigé cet article.

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S
Recherchant quelque chose de concret sur ce risque je suis tombée par hasard sur votre article. C'est une bonne source d'information. Au moins, les scientifiques font leur travail d'information et c'est une très bonne chose. Encore bravo pour votre site si riche en information de tous les cotés.
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R
Je n'ai fais que donner la source de ce texte. Néanmoins, il est  vrai que ces infos sont intéressantes: lorsque on lit le document sur les calculs des effets d'une pandémie en FRANCE, on se rend compte que c'est la rapidité à laquelle les autorités feront face qui fera toute la différence.
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E
je suis agréablement surprise de voir que certaines personnes abordent honnêtement le problème d'une diffusion mondiale d'un virus contre lequel l'homme ne détient aucun anticorps. c'est cliar et limpide. cela change des discours rassurant car pour se préparer à une situation vaut mieux parer au pire.<br /> Merci de vos infos.<br />  
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