Le CIRAD organise en septembre des prélèvements sur des oiseaux en AFRIQUE.

Publié le par ryback


Le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) va lancer en septembre 2006 une campagne de prélèvements sur le continent africain.

A ce jour, le rôle des oiseaux migrateurs dans la propagation du virus H5N1 varie selon les contextes et doit être précisé. C'est pour cette raison que le Cirad prépare une nouvelle campagne de prélèvements en Afrique, qui débutera en septembre prochain.

Le but de cette nouvelle campagne ? Découvrir le vecteur permettant au virus H5N1 de se déplacer entre les continents. C'est l'une des questions qui préoccupe toujours vivement les chercheurs. Les oiseaux sauvages migrateurs ont été au centre des débats sur la question tout au long de la crise. Mais on sait également que les circuits commerciaux, légaux et illégaux jouent un rôle majeur dans la diffusion de la maladie dans un pays.

Pour Emmanuel Camus, directeur du département Elevage et médecine vétérinaire au Cirad, « les deux types de vecteurs sont en cause. Le curseur se place plus ou moins d'un côté selon la situation. » Note ryback Il semble que ce soit le cas du NIGERIA.

Pour autant, si les mouvements commerciaux légaux sont à peu près connus, il en est autrement des mouvements illégaux dont il sera moins aisé d'évaluer le rôle.

Concernant celui des oiseaux sauvages migrateurs, une première campagne de 5 000 prélèvements a été effectuée par le Cirad, en partenariat avec l'Ong Wetlands International et la Fao, dans 14 pays depuis le mois de janvier 2006. Les analyses ne montrent jusqu'à aujourd'hui aucune trace de virus H5N1 hautement pathogène. On ne peut néanmoins pas affirmer que les oiseaux sauvages ne sont pas en cause, certaines données faisant encore défaut. (Note ryback: Si les tests sont tous négatifs, je ne sais pas ce que l'on peut attendre de certaines données qui font défaut ?)

En revanche, les analyses ont montré la présence d'autres virus aviaires faiblement pathogènes et ont permis d'en savoir plus en matière d'écologie du virus influenza aviaire dans les zones tropicales.

Dès le mois de septembre 2006, une nouvelle campagne de prélèvements sera réalisée en Afrique sur un nombre plus élevé de sites. En outre, des recherches ont récemment montré que si les virus influenza aviaires sont habituellement présents au sein des voies cloacales, la concentration du H5N1 est plus élevée encore au sein des voies aériennes des oiseaux infectés. C'est pourquoi les prochains prélèvements seront également effectués dans le larynx de chaque oiseau.

Cette nouvelle série de prélèvements sera facilitée par une meilleure infrastructure in situ : l'Afrique comptera très prochainement une dizaine de laboratoires capables de diagnostiquer la maladie au lieu d'un seul, fin 2005. Par ailleurs, le laboratoire d'analyses de l'unité de recherche « Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes » du Cirad à Montpellier devrait d'ici l'automne être équipé d'automates. Ces derniers permettront de traiter jusqu'à 400 échantillons par jour, et offriront une meilleure réactivité de diagnostic.

Au-delà de la présence du virus au sein même des populations d'oiseaux, les chercheurs ont également besoin de mieux comprendre les mouvements d'oiseaux, intra-continent, notamment.

En effet, en dehors des courants de migration, connus depuis longtemps, il existe également des mouvements d'oiseaux, en Afrique notamment d'Ouest en Est ou du Sud au Nord, qui pourraient jouer un rôle non négligeable dans la propagation de la maladie.

Afin de mieux déterminer ce rôle, le Cirad organisera, dès le début de l'hiver, en partenariat avec Wetlands International et la Wildlife Conservation Society, des captures d'oiseaux et équipera ces derniers de balises satellites très légères afin de suivre ces mouvements.
Note ryback: Il s'agit d'une bonne démarche à mon sens. Nous savons que les derniers tests pratiqués en AFRIQUE cette année ont montré des résultats négatifs mais nous apprenons ici que ces tests, grace à des nouvelles informations, peuvent avoir été induits en erreur car ils se basaient uniquement sur des analyses cloacales.

Autre information, nous sommes toujours dans les mouvements d'oiseaux qu'ils soient migrateurs ou intercontinentaux. Comment expliquer des tests cloacaux négatifs au H5N1 alors que jusqu'à présent cette technique était la seule utilisée et qu'elle semble fonctionner sur les autres continents ?


source originale:
http://www.latribune.fr/


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