L'INDONESIE et ses derniers cas laissent planer un sérieux doute sur la possibilité d'empêcher une pandémie.

Publié le par ryback

L'apparition récente du virus H5N1 de la grippe aviaire sur des humains dans un village isolé d'Indonésie jette de sérieux doutes sur la possibilité qu'on puisse enrayer une pandémie à la source.

Les modèles mathématiques ont permis de croire qu'il serait possible de contenir une épidémie à la source avec une réaction immédiate des autorités de la santé. C'est en se fondant sur ces modèles que les experts de l'Organisation mondiale de la santé ont développé leur stratégie d'isolement du virus, si jamais celui-ci évoluait pour devenir transmissible d'humains à humains.

Mais les cas indonésiens soulèvent beaucoup de questions. Les enquêteurs de l'OMS ont été confrontés à une population en proie à la peur qui ne leur faisait pas confiance, une situation qui pourrait mettre en échec tout espoir de contenir une éclosion grave.

"Cette éclosion de cas en Indonésie est un cas type pour une pandémie, a déclaré Maria Cheng, une porte-parole de l'OMS à Genève. Elle permet de tester notre capacité à reconnaître rapidement l'apparition de la maladie et d'y répondre le plus rapidement possible. Elle nous montre aussi à quoi on peut s'attendre comme collaboration dans la population affectée."

Les cas indonésiens démontrent qu'il faudra aligner les modèles mathématiques avec la réalité, estime pour sa part le Dr Michael Osterholm, expert en maladies infectieuses.

"Nos expériences avec le virus depuis six mois en Turquie, en Irak, et maintenant en Indonésie, devraient faire comprendre aux plus ardents défenseurs de la théorie de l'isolement que celle-ci est un fantasme."

Le Dr Osterholm n'a jamais cru les modèles mathématiques, développés depuis l'année dernière, démontrant qu'il serait possible de contenir une éclosion de grippe aviaire d'humain à humain si toutes les conditions favorables étaient réunies.

"Les modèles mathématiques ne peuvent pas prédire l'impact qu'auront les politiciens, la peur, la panique et le manque de volonté pour suivre les règlements mis de l'avant pour assurer la santé publique", affirme-t-il.

Selon ces fameux modèles mathématiques, il serait possible d'éviter une pandémie humaine si on pouvait identifier le virus avant qu'il n'atteigne un maximum de 20 personnes, et le traiter entre sept et 21 jours après le début de l'éclosion.

Dans le cas indonésien, l'éclosion a été la plus importante à ce jour et a touché sept membres d'une famille, et d'autres probablement, dans le village de Kubu Sembelang au nord du Sumatra. Six des sept personnes infectées sont mortes. Seulement six des sept cas ont testé positif au virus H5N1. Aucun échantillon n'a pu être pris pour le premier cas, une femme de 37 ans, morte et enterrée au début du mois de mai.

Et au moins un autre cas apparaît suspect, celui du père d'un garçon de 10 ans mort de la maladie, ce qui laisse penser à une transmission de personne à personne. Malgré tout, plus de trois semaines après l'apparition de la maladie, les enquêteurs de l'OMS et d'autres organisations n'ont pu encore établir si l'homme en question était infecté ou non du virus H5N1. On ne connaît toujours pas non plus l'origine de l'infection ni jusqu'où elle s'est propagée.

Entre-temps, les villageois ont peur et refusent pour la plupart de coopérer pleinement avec les enquêteurs.

source

Note ryback: Concernant la gestion de cette crise, il va devenir urgent pour nos dirigeants et nos chercheurs de bien peser l'ensemble des données concernant ce virus, une erreur d'interprétation ou de jugement risquerait de nous être fatale si tenté ce virus ou un autre d'ailleurs, devient pandémique. On peut en conclure que rester sur des acquis est assez rassurant mais ce n'est pas toujours cette règle qui doit prévaloir en tant que principe de précaution.
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S
Le commentaire N° 01 n'est pas dénoué de tous sens. Il me semble bien, ryback, que j'ai déjà lu quelque chose dans ce genre et c'est vrai que cette espèce, comme les autres espèces de singes, peut contracter des virus humains. Je vais chercher la source de cette info et vous la retransmettre par mail.A bientôt.
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R
Justement je travaille dessus actuellement.Merci de vos renseignements.
R
Les orangs-outans (Pongo pygmaeus anthropoïdes aux longs bras et au pelage roux, parfois brun, classés dans la catégorie des grands singes) sont des singes . Ils sont originaires de Malaisie et d' INDONESIE.  Le nom « orang-outan » vient du malais orang hutan signifiant « homme de la forêt ». On l'écrit aussi « orang-outang ».Hé hé hé : Pour le moment, il n' y a aucune souche découverte sur ce type d'animal mais on peut se demander si des tests de précaution sont effectés sur ce type d'espèce, à creuser !
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C
ma question est :le modèle mathématique de l'O.M.S prend-t-il en compte :http://fr.wikipedia.org/wiki/Orang-outanamicalementbertrand
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